Vendredi facile... Samedi fatigant...
Vendredi matin, 10h40 contre Manitoba 3. Malgré le score de 28 à 4 lors de notre premier match, je m'emporte et je fais une crise (injustifiée?!?) aux joueuses. Aucun respect des tactiques demandées, jeu caméléon devant un adversaire lamentable, jeu individuel, pertes de balle... Bref, rien de ce que je veux voir et surtout, de ce qu'on a pratiqué toute la saison!

Après un p'tit meeting correctionnel, les choses se replacent et on est prêt à continuer.

Au deuxième match, 14h40. Le système de jeu collectif est de retour. On écrase nos adversaires, Saskatchewan 2, par 20 buts. Mais surtout, tout le monde a bien joué - même si certaines joueuses ne sont pas encore tout à fait satisfaites de leur jeu...

Petite soirée au Shopping Center et un dodo assez attendu étaient au programme!

SAMEDI - UN PEU PLUS L'FUN...

Après un avant-midi de shopping (ah! les filles...), premier match à 14h40, contre le Nouveau-Brunswick. Adversaires que l'on connaissait bien car on les avait battu à Québec lors d'un match hors-concours. Un gros match assez physique, quelques coups salauds (demandez à Marie-Claude si elle a aimé ce match?!?). Finalement, on gagne le match par une dizaine de points mais on perd beaucoup d'énergie et une joueuse tombe au combat.

Deuxième match, à 18h40, contre Saskatchewan 1. Adversaires assez imposants physiquement mais lentes. Privé des services de Marie-Claude, on remporte ce match assez difficilement car d'autres filles manquent de jus (Manue et Eliane) et d'autres multiplient les erreurs (Karine et Vanessa). Des changements s'imposent et on a eu de la difficulté à traverser leur grosse défensive. Néanmoins, on gagne le match par 6 buts.

En soirée, souper d'équipe dans un p'tit resto sympa... avec un Karaoke! Défoulement total, évasion du stress qui restait emprisonné chez certaines filles. La majorité des filles est montée sur le stage et a chanté la toune "I Will Survive" comme quoi le titre s'est avéré assez révélateur pour la suite des événements! Manue y est allé d'une prestation individuelle comme elle en est capable et ce, dans tout ce qu'elle entreprend (mais le veut-elle toujours?!?). Le gros fun nous a fait manquer le couvre-feu... et j'ai manqué la rue de notre hébergement! Arrivée assez tardive...

Dimanche enivrant...
Levé du corps endolori un peu tardif, l'ambiance est assez relaxe. Après un bon petit déjeuner, on va voir la première demi-finale entre le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan. On espère bien retrouver le Nouveau-Brunswick en finale pour avoir un bon match à se mettre sous la dent. Et le voeux est réalisé...

En après-midi, on dispute l'autre demi-finale à l'Alberta, une équipe bien équilibrée mais moins forte collectivement. On était prêt tactiquement mais pas mentalement. On a abordé le match avec un excès de confiance et l'Alberta nous a vite remis sur terre. Un but séparait les deux équipes à la mi-temps nous avantageant. Puis, les filles de l'Ouest ont pris les devant au pointage en début de deuxième demie et ce, avec l'aide incommensurable des arbitres de l'Ouest. Quelques pénalités douteuses et des décisions dérisoires (jeu passif après 5 secondes de possession du ballon!!!) n'ont certainement pas aidé notre cause. Mais il en fallait plus pour démolir notre équipe! Malgré plusieurs minutes en désavantage numérique, on a remonté le score et on a finalement remporté le match 13 à 12! Tiens-toé, s'tie!...

Après le match, une certaine inquiétude planait au-dessus de ma tête. Je me suis déjà fait battre en finale en 1997 en junior au même gymnase par les mêmes arbitres qui ne connaissaient pas la définition d'impartialité. Mes démons ressortaient et la nervosité s'installait!

Mais les joueuses n'entendaient pas se faire faire le même coup. En grande finale, à 17h20, les filles ont entrepris ce match sans lendemain comme des championnes. Esprit d'équipe à son meilleur, gonflées à bloc, déterminées comme jamais, elles n'ont jamais laissé les joueuses du Nouveau-Brunswick jouer à leur guise. Défensive impénétrable (3 buts accordés seulement en première demie), offensive agressive et imaginative, un banc encourageant sans cesse, les joueuses de Champlain voulaient qu'une chose: la victoire!

Tout le monde a joué (même les blessées qui n'étaient plus blessées pour ce match!), tout le monde a bien joué, devrais-je dire et on a battu nos adversaires par onze buts!!! Toute une prestation!

Voir les joueuses célébrer cet exploit en sautant partout, en dansant ensemble, en entamant le fameux "Olé, Olé, Olé, Champlain", m'apportait une joie et une fierté grandiose. C'est un des plus beaux moments de ma petite carrière de coach et je vais tenter de savourer pleinement ces merveilleux souvenirs.

Merci pour cette belle fin de semaine, les filles!

Burn